Travaillons pour procurer à tous les Canadiens et Canadiennes un travail décent
Soyons réalistes : les emplois précaires, à bas salaires et à temps partiel ne sont pas une vie et ne permettent pas de bâtir son avenir. Mais aujourd’hui, beaucoup trop de Canadiens et de Canadiennes – surtout les jeunes – sont obligés de s’en accommoder.
Le 7 octobre, la Journée mondiale pour le travail décent, est l’occasion pour tous les travailleurs et travailleuses de réfléchir sur la situation et demander de meilleurs emplois.
Au Canada, les priorités sont claires selon les syndicats : un salaire minimum à 15 $ l’heure, à la fois au niveau provincial et fédéral, et l’élimination des conditions de travail précaires.
« Beaucoup trop de nouveaux emplois au Canada sont peu rémunérés, précaires et à temps partiel. Ici au Canada, nous pouvons faire mieux », a déclaré Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. « Un premier pas consiste à fixer un salaire minimum de 15 $, car une personne qui travaille à temps plein ne devrait pas vivre sous le seuil de la pauvreté. »
Partout au Canada, le coût de la vie augmente à un rythme beaucoup plus élevé que les taux de salaire minimum. Cela signifie que la situation s’aggrave chaque année pour le quart de toute la population active – près de quatre millions de personnes – qui gagne 15 $ de l’heure ou moins. Les femmes et les personnes racialisées du Canada sont surreprésentées dans ce groupe.
Pour les jeunes travailleurs et travailleuses, même s’ils sont plus instruits que toute génération antérieure, leur taux de chômage demeure deux fois plus élevé que celui du groupe d’âge principal. Quand ils arrivent à trouver un emploi, il y a de fortes chances que ce soit un emploi précaire — aujourd’hui, le tiers des jeunes occupe des emplois temporaires.
C’est pourquoi les syndicats au Canada revendiquent également de meilleures normes d’emploi – comme l’accès à des congés de maladie payés et des horaires de travail prévisibles – pour tous les travailleurs et travailleuses, y compris ceux qui sont confinés à des emplois temporaires.
« C’est une question de justice. Si nous pouvons réduire les inégalités et faciliter un peu la vie des travailleurs et de leurs familles, cela doit devenir une priorité », a indiqué M. Yussuff.
« Au lieu d’entraîner les travailleurs dans un nivellement par le bas, tous les ordres de gouvernement devraient en faire davantage pour rendre le travail plus juste pour tous », a ajouté M. Yussuff.