Droits de la personne et égalité

Mettre fin à la violence contre les femmes

6 avril 2015

La violence à l’égard des femmes demeure un puissant obstacle à l’égalité des femmes. Elle s’exerce de multiples façons : abus physiques ou sexuels, violence psychologique ou verbale, manipulation financière ou contrôle, violence spirituelle, harcèlement criminel. Elle peut se produire au travail, à la maison ou dans la rue.

Quelles actions prendre pour aider à mettre fin à la violence à l’égard des femmes?

  1. Faire pression sur le gouvernement pour qu’il mette en place un Plan d’action national pour mettre fin à la violence contre les femmes.
  2. Exiger qu’enquête soit faite sur les disparitions et les meurtres de femmes et de filles autochtones.
  3. OEuvrer en faveur d’une législation territoriale, provinciale et fédérale efficace sur la violence au travail.
  4. Impliquer les hommes syndicalistes dans la lutte contre la violence.
  5. Exiger le rétablissement du registre fédéral des armes d’épaule.

Bien que toutes les femmes soient concernées, la violence sera vécue de manière encore plus traumatique si la femme appartient un milieu différent. Les femmes racialisées, les femmes autochtones, les immigrantes récentes et les femmes réfugiées, les femmes vivant avec un handicap, les lesbiennes, les femmes bisexuelles, allosexuelles et transgenres, les femmes âgées et les jeunes sont statistiquement plus susceptibles d’être victimes de toutes les formes de violence, et ce plus fréquemment.

La violence au travail est plus fréquente dans les secteurs à prédominance féminine : services sociaux, services de santé, alimentation, vente au détail et :

  • Le meurtre est la première cause de décès des femmes au travail.
  • La violence conjugale coûte au Canada 7,4 milliards de dollars par an.
  • Les deux tiers des femmes victimes d’agression sexuelle ont moins de 24 ans.
  • La moitié des femmes canadiennes seront au moins une fois dans leur vie victimes de violence physique ou sexuelle.
  • Chaque jour, plus de 3 000 femmes (et leurs 2 500 enfants) trouvent refuge dans des foyers d’accueil d’urgence pour échapper à la violence conjugale.
  • Au moins une fois par semaine au Canada, une femme meurt aux mains de son partenaire actuel ou ancien.
  • Chaque année, la violence conjugale coûte aux employeurs 77,9 millions de dollars.
  • 10 % des femmes âgées de 18 à 24 ans déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail au cours des 12 mois précédents.
  • Les femmes jeunes victimes de meurtre sont trois fois plus nombreuses que l’ensemble des victimes d’homicides commis dans le contexte familial.
  • 20 % des femmes canadiennes vivent avec un handicap et près de 60 % d’entre elles seront victimes de violences au cours de leur vie.
  • Les femmes autochtones sont trois fois plus nombreuses à déclarer avoir été victimes d’un crime violent. Si les femmes autochtones ne représentent que 3 % de la population féminine canadienne, elles représentent en revanche 10 % des femmes assassinées.

 Ce que font les syndicats

Les syndicats ont travaillé dur pour que les femmes soient en sécurité au travail en négociant la mise en place de politiques contre le harcèlement et la discrimination, de meilleures protections et moyens d’intervention pour les femmes victimes de violences ou d’abus chez elles, de la protection de la santé et de la sécurité des femmes et de meilleurs programmes d’aide et de soutien aux employées.

Les syndicats démarchent les gouvernements pour la mise en oeuvre d’une législation sur la violence au travail qui contraigne les employeurs à élaborer des politiques et des programmes de prévention de la violence et du harcèlement au travail, ainsi qu’à prendre des mesures de protection des travailleuses contre la violence conjugale sur le lieu de travail. Certaines provinces ont mis en place des lois sévères, mais il reste encore beaucoup à faire pour assurer la même protection à toutes les travailleuses canadiennes.

Le 6 décembre 1989, quatorze femmes de l’École Polytechnique de Montréal ont été assassinées pour le simple fait d’être femme. Suite à cette tragédie et aux actions militantes qui ont suivi, le Canada a mis en place des lois sur le contrôle des armes à feu, dont le registre des armes d’épaule. Bien que ce dernier ait été aboli par le gouvernement conservateur en 2012, les syndicats et les militants de tout le Canada ont lutté activement pour son maintien afin de protéger les femmes et les travailleuses, et ils continuent de lutter pour un contrôle efficace des armes à feu. Les hommes syndicalistes ont eux aussi rejoint la lutte contre la violence en participant à la Campagne du ruban blanc en
réaction aux meurtres du 6 décembre. La Campagne est devenue l’un des plus importants programmes au monde organisés par des hommes contre la violence.

L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) a documenté plus de 600 disparitions et meurtres de femmes inuits, métis et des Premières Nations. L’inaction du gouvernement canadien a provoqué l’ouverture d’une enquête
par l’Organisation des Nations Unies. Les vigiles Soeurs d’esprit ont lieu chaque année le 4 octobre pour pousser le gouvernement fédéral à lancer une enquête publique nationale sur les disparitions et les meurtres de femmes et de filles autochtones. Les femmes autochtones doivent pouvoir y participer pleinement et le gouvernement doit mettre rapidement en oeuvre les recommandations qui en découlent.

Les syndicats et leurs alliés font actuellement pression sur le gouvernement fédéral pour que celui-ci collabore avec les organisations féminines et de lutte contre la violence à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’un Plan d’action national pour mettre fin à la violence contre les femmes.

 

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