Les syndicats saluent l’action du Canada contre l’amiante au niveau international
Les syndicats saluent l’annonce d’aujourd’hui que le gouvernement fédéral va revenir sur sa position en appuyant pleinement l’inscription de l’amiante chrysotile à la liste de substances dangereuses réglementées en vertu de la Convention de Rotterdam.
« Les syndicats ont vivement et longtemps fait campagne pour l’interdiction de l’amiante afin de rendre les milieux de travail et les espaces publics plus sécuritaires pour tous les Canadiens et Canadiennes, mais aussi pour les populations du monde entier qui étaient exposées à l’amiante », a déclaré Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada.
L’Organisation mondiale de la santé a reconnu l’amiante comme un agent cancérigène pour les humains en 1987. Toutefois, depuis de nombreuses années, le Canada a continué à soutenir les exportations d’amiante en minimisant dans le monde entier les dangers de l’agent cancérigène. Le gouvernement Harper est même allé jusqu’à bloquer l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste de la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) de la Convention de Rotterdam – une position qui a été vivement critiquée par les syndicats, les groupes de protection de la santé et de la sécurité et la communauté internationale.
Aujourd’hui, la ministre fédérale de l’Environnement Catherine McKenna a annoncé que son gouvernement va préconiser l’inclusion de l’amiante chrysotile dans la Convention de Rotterdam lors de la huitième réunion de la Conférence des Parties à Genève la semaine prochaine. Le Congrès du travail du Canada enverra une délégation à Genève pour demander à la communauté internationale de soutenir également l’inclusion de l’amiante chrysotile dans la liste.
« Nous avons travaillé avec le gouvernement l’année dernière pour obtenir une interdiction complète de l’importation et l’exportation de l’amiante ici au Canada, et nous sommes encouragés de voir le Canada exercer son leadership international sur cette question. Nous espérons que cela aidera les pays partout au monde à prendre de meilleures décisions, en étant davantage informés sur les véritables dangers de l’amiante », a ajouté M. Yussuff.