Plus de 50 organisations demandent au gouvernement du Canada d’aider les survivants de la tragédie du Rana Plaza
OTTAWA – Plus de cinquante organisations de droits de la personne, religieuses, de développement international, syndicales, de femmes, de personnel enseignant, d’étudiants, communautaires et d’investisseurs ont publié une lettre ouverte demandant au gouvernement canadien d’encourager publiquement les entreprises canadiennes qui font fabriquer des vêtements au Bangladesh à verser de généreuses contributions au fonds d’indemnisation destiné aux quelque 2 500 blessés et aux familles des plus de 1 100 travailleuses et travailleurs qui ont été tués dans l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza.
La lettre ouverte demande également au gouvernement du Canada d’offrir de verser un montant équivalent au total des contributions versées au fonds par les entreprises et d’autres et d’encourager le gouvernement du Bangladesh et l’association de l’industrie du textile à accroître leurs contributions et à assurer leur responsabilité publique.
Plus de 16 mois après la catastrophe, le premier versement du fonds d’indemnisation du Rana Plaza sera distribué sous peu à certains des survivants et des victimes. Toutefois, à ce jour, le fonds n’a amassé que la moitié des 40 millions de dollars qui sont nécessaires.
« Il est essentiel d’amasser suffisamment d’argent pour indemniser les travailleuses et travailleurs et les familles dont les vies ont changé à tout jamais, a déclaré Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada. Le Canada doit agir, d’abord par l’appel que doit lancer le gouvernement fédéral aux détaillants canadiens achetant des vêtements fabriqués au Bangladesh pour qu’ils contribuent généreusement au Fonds d’indemnisation. »
« Si nous n’arrivons pas à combler ce déficit de financement maintenant, bon nombre des survivants qui ne peuvent plus travailler et des familles des personnes tuées dans le Rana Plaza pourraient faire face à un avenir de misère, et leurs enfants survivants pourraient être privés d’éducation et contraints à travailler dans des conditions dangereuses », a déclaré Lynda Yanz, directrice générale du Maquila Solidarity Network.
À ce jour, un seul détaillant canadien — Loblaws (Joe Fresh) — sur les plus de 130 qui font fabriquer des vêtements au Bangladesh a contribué au fonds d’indemnisation, qui est piloté par l’Organisation internationale du travail (OIT). En revanche, des entreprises américaines et européennes (et leurs fondations) qui n’entretenaient aucune relation d’affaires avec les usines de confection dans le Rana Plaza ont contribué au fonds.
En juin, les gouvernements de sept pays européens – le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et le Danemark – ont publié une déclaration publique commune demandant aux détaillants et marques dans leurs pays respectifs de contribuer généreusement au fonds d’indemnisation et exhortant le gouvernement du Bangladesh et l’association de l’industrie à accroître leurs contributions et assurer leur responsabilité à l’égard du public.
Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 111 conseils du travail régionaux.
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