Les syndicats du Canada soutiennent l’appel à une action immédiate pour mettre fin à la violence contre les femmes et filles autochtones et les personnes bispirituelles
Les syndicats du Canada qualifient le rapport tant attendu sur l’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées de modèle nécessaire et souhaitable depuis longtemps pour la mise en œuvre de mesures immédiates.
Le rapport, publié aujourd’hui, s’appuie sur trois années de témoignages douloureux de 2 000 personnes touchées et leurs familles, lors de dizaines de réunions communautaires partout au pays.
« Le rapport final qualifie ce qui se passe avec les femmes et filles autochtones et les personnes bispirituelles de « génocide » », déclare Marie Clarke Walker, secrétaire-trésorière du Congrès du travail du Canada (CTC).
« Les femmes autochtones sont six fois plus susceptibles que les femmes non autochtones d’être victimes de violence fondée sur le sexe au Canada », note Madame Walker. « Ce rapport doit servir de modèle pour un plan d’action urgent afin de remédier à cette honte nationale. »
Les syndicats du Canada incitent le gouvernement fédéral à :
- Élaborer un plan d’action pour mettre en œuvre les recommandations du rapport;
- Mettre pleinement en œuvre le projet de loi S-3, Loi modifiant la Loi sur les Indiens;
- Adopter le projet de loi C-262, Loi visant à assurer l’harmonie des lois fédérales avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Le rapport propose de nombreuses recommandations, y compris la transformation immédiate des services de police autochtones, l’examen du Code criminel et les modifications à y apporter afin d’éliminer les définitions des infractions qui minimisent la culpabilité du délinquant, ainsi que d’autres solutions essentielles pour faire de ce pays un endroit plus sûr pour les femmes et filles autochtones et les personnes bispirituelles.
« Les syndicats du Canada continueront de consulter leurs groupes de travail et les partenaires communautaires afin d’élaborer une stratégie interne et un plan d’action visant à soutenir les communautés autochtones », ajoute Madame Walker.
Le CTC et nombre de ses affiliés surveillent de près le processus de l’enquête et y ont participé depuis sa création en 2015.