Le CTC invite les ministres des Finances à s’engager à procéder à une expansion universelle du RPC
Après avoir travaillé dur toute une vie, personne ne devrait prendre sa retraite dans la pauvreté. Mais si un autre membre de votre famille ou vous craignez de ne pas avoir les moyens de prendre votre retraite, vous n’êtes pas seul. Près des deux tiers des travailleurs et travailleuses du Canada – soit 11 millions de personnes – ne sont pas assujettis à un régime de pensions offert en milieu de travail.
Même si les membres de la génération du baby-boom sont sur le point de prendre leur retraite en nombre sans précédent, le gouvernement fédéral conservateur a essentiellement fait fi de la crise imminente et insisté pour dire que les Canadiens et les Canadiennes doivent se débrouiller seuls.
Cependant, l’actuel gouvernement s’est engagé au cours de la campagne électorale à élargir le Régime de pensions du Canada (RPC) et les ministres fédéral et provinciaux des Finances tiendront une réunion en fin de semaine pour discuter de la question. Le Congrès du travail du Canada incite les provinces à collaborer avec le gouvernement fédéral pour qu’il honore son engagement à procéder à une expansion universelle du RPC.
« Si le gouvernement n’agit pas, nous verrons la pauvreté continuer d’augmenter chez les aînés », a dit Hassan Yussuff, président du CTC. « Heureusement, il existe une solution simple, équitable, sûre et efficace : l’expansion universelle du RPC. »
Il est temps de procéder à une expansion universelle du RPC :
- Tout le monde profite du RPC. Il suit les travailleurs et les travailleuses partout au Canada, peu importe le nombre de fois qu’ils changent d’emploi.
- Le RPC est économique. Le RPC fonctionne bien à peu de frais de gestion en raison de sa couverture universelle et simple. Il est indexé sur le coût de la vie et prévoit des prestations pour la vie.
- Le RPC est stable. Il est financé exclusivement par les travailleurs et les travailleuses et leurs employeurs. Indépendamment du rendement boursier, le RPC nous assurera des prestations quand nous en aurons besoin.
Le taux de cotisation au RPC était initialement fixé en supposant que la plupart des travailleurs et travailleuses pourraient gagner un complément d’épargne grâce aux régimes de retraite professionnels. Or, depuis que les employeurs abandonnent ces régimes, le RPC est le seul régime dans le cadre duquel la plupart des travailleurs et travailleuses, et particulièrement les jeunes, épargnent couramment en vue de leur retraite.
Même une pension offerte en milieu de travail n’est pas toujours suffisante pour garantir la sécurité de la retraite. Un nombre croissant de régimes de retraite professionnels réduisent les prestations. Et puisque l’espérance de vie continue d’augmenter, les personnes assujetties à des régimes à cotisations déterminées risquent d’épuiser leurs prestations avant de mourir. Le RPC ne peut pas poser ce problème : il assure des prestations à vie.
Une légère majoration des cotisations au Régime de pensions du Canada pourrait aider à améliorer la situation. La travailleuse ou le travailleur moyen pourrait doubler ses prestations du RPC pour moins que le prix d’une tasse de café et d’un beigne par jour. À maintes reprises, des sondages ont indiqué qu’une écrasante majorité de la population canadienne appuie déjà l’expansion du RPC grâce à une légère majoration des cotisations.
« J’espère que les ministres des Finances examineront soigneusement la crise des retraites que notre pays risque de vivre. L’expansion du RPC pour tous les travailleurs et les travailleuses actuels du Canada est le meilleur moyen de lutter contre la future pauvreté des personnes âgées », a conclu M. Yussuff.