
Les syndicats du Canada demandent au gouvernement canadien de lutter pour que cesse l’annexion des terres palestiniennes
Le Congrès du travail du Canada condamne la récente décision unilatérale d’Israël d’annexer des parties du territoire palestinien. Cette démarche détruit des décennies de travaux en vue d’un règlement juste et négocié entre Israël et la Palestine.
Le nouveau gouvernement de coalition d’Israël a annoncé qu’il allait de l’avant avec le processus d’annexion des colonies de Cisjordanie et de la vallée du Jourdain dès le mois de juillet.
L’annexion unilatérale de territoires a été strictement interdite en vertu de la loi internationale depuis 1945 lors de l’adoption de la Charte des Nations Unies. Le contrôle exercé par Israël sur les territoires palestiniens a été dénoncé comme illégal en vertu du droit international et en violation des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations Unies et de la Convention de Genève.
Sous l’occupation israélienne, les Palestiniens ont été contraints de vivre sous de lourdes restrictions qui limitent leur accès au travail, à la santé, au logement et aux affaires sociales. Alors qu’Israël a étendu ses colonies et construit un mur de séparation autour des terres palestiniennes – des actes illégaux en vertu du droit international – les Palestiniens ont été soumis à des expulsions et à des déplacements, à la confiscation de terres, à la violence des colons et à la perte d’accès aux ressources naturelles.
Cette annexion aura des conséquences sociales et économiques dévastatrices. On s’attend à ce que cette mesure sépare environ 200 000 Palestiniens de leurs communautés et de leurs moyens de subsistance. Elle fera également progresser l’annexion de Jérusalem et détruira la création d’une capitale palestinienne dans la ville, brisant la contiguïté territoriale entre Jérusalem-Est et la Cisjordanie. Cette contiguïté est essentielle au mode de vie des Palestiniens.
Le gouvernement du Canada doit envoyer un message fort d’opposition à l’annexion illégale et unilatérale des terres palestiniennes et reconnaître officiellement l’État de Palestine, fondé sur les frontières d’avant 1967. Le Canada doit envisager une réponse énergique, y compris la révision de l’Accord de libre-échange Canada-Israël et d’autres accords bilatéraux et l’imposition de sanctions économiques contre Israël.